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Comme des gouttes de pluie!

15 Sep 2014 | Dossier de presse

Le principal défi des professeurs de musique : accrocher l’intérêt de leurs jeunes élèves pour qu’ils persévèrent dans leur apprentissage et leur donner l’envie de s’entraîner pour progresser. Les approches s’adaptent donc aux enfants dès l’âge de 4 ans.

Émilie, 5 ans, fait du piano en cours privé depuis à peine deux semaines qu’elle sait déjà faire une chansonnette toute seule. À la fin du premier cours, elle a même créé une jolie mélodie avec son enseignante, qui jouait une partition à laquelle Émilie a pu ajouter des notes choisies au gré de son inspiration. « Comme des gouttes de pluie », dit-elle en regardant dehors, l’air rêveur.

Sitôt commencé, sitôt adopté. Émilie, comme son grand frère Étienne, 8 ans, a tout de suite accroché au piano. Si répéter plusieurs fois les morceaux reste pour l’un et l’autre une contrainte, les chansons parfois drôles sont motivantes. Étienne a aussi rapidement joué avec les deux mains et prend goût à progresser ainsi qu’à créer des morceaux bien à lui. Il a vite aimé apprendre à jouer du piano, mais sa professeure a marqué un point supplémentaire quand elle lui a demandé d’apprendre les notes par l’entremise d’une application sur tablette !

Des comptines faciles à mémoriser, des portées sur le sol et sur lesquelles on saute, des chansons drôles pour les plus grands. Les méthodes actuelles d’apprentissage de la musique pour les enfants peuvent, au premier coup d’œil, étonner les puristes. Pas de clé au début de la portée (pour les plus petits), des figures à colorier, des exercices de gymnastique rythmique à faire…

« On peut faire du solfège en mouvement même avec les plus grands, les enfants de 3e ou 4e année. La pédagogie active aide vraiment à motiver les enfants – petits et plus grands. »

— Christine Lesage, enseignante au secteur musique pour tous et au programme musique-études du primaire de l’École de musique Vincent-d’Indy

DONNER LE GOÛT D’ALLER PLUS LOIN

Ces méthodes visent un seul objectif : « Amener les enfants à aimer la musique pour leur donner le goût d’aller plus loin ; c’est le premier rapport à la musique qui est important », résume Marie Hélène Rondot, directrice de l’école Marie Harmonie. La règle d’or pour y parvenir est « de s’adapter aux différents enfants et d’essayer diverses méthodes pour trouver celle qui convient à chacun », affirme Yves Petit, directeur général de l’École de musique Vincent-d’Indy.

Dès l’âge de 4 ans, les enfants peuvent participer à des ateliers d’initiation en groupe où l’apprentissage est basé sur le xylophone et les percussions, le jeu et le ressenti physique de la musique. « Les notions de solfège sont apprises sans même que les enfants s’en rendent compte. Pour apprendre la musique, on a besoin de la théorie et de savoir lire les notes, mais il faut que ce soit agréable pour ne pas lasser d’emblée les enfants », souligne Brigitte Lamontagne, directrice de l’école Jocelyne Laberge, à Saint-Jean-sur-Richelieu.

Les enseignants déploient ainsi une multitude de « trucs » pour motiver leurs élèves – les tout-petits mais aussi les plus grands : des défis concrets pour chaque morceau – doigts ronds, compter les temps, dire les notes –, organiser des spectacles à Noël et au printemps.

« C’est aussi important de les laisser un peu improviser, créer pour réinvestir ce qu’ils apprennent. »

— Marie Hélène Rondot, directrice de l’école Marie Harmonie

L’École Vincent-d’Indy organise d’ailleurs un atelier d’improvisation et un autre de création. « Quand un jeune ne s’est pas entraîné, dans le cadre d’une pièce à jouer en groupe, ça se voit tout de suite et, ensuite, il voit l’intérêt de pratiquer son instrument », observe Christine Lesage.

Au concert de fin d’année de l’école d’Émilie et Étienne, un garçon âgé de 12 ans, qui apprend le piano depuis deux ans, joue une pièce complexe avec brio. Surtout, son visage exprime le plaisir qu’il prend à jouer. Pari gagné, et un bel horizon à atteindre pour les débutants.

Elodie, 8 ans, apprend le piano avec Marie Hélène Rondot, directrice de l’école Marie Harmonie. La professeure essaie toujours de trouver ce qui va accrocher l’intérêt de l’enfant afin qui prenne goût à l’apprentissage de la musique.

« C’est aussi important de les laisser un peu improviser, créer pour réinvestir ce qu’ils apprennent », croit Marie Hélène Rondot, directrice de l’école Marie Harmonie.

Le xylophone et les percussions sont privilégiés dans l’initiation des jeunes enfants à la musique.

À l’école de musique Vincent-d’Indy, les professeurs utilisent notamment la méthode Jocelyne Laberge. Les petits apprennent par des comptines, du coloriage et des pulsations à marquer du doigt.

Une fois les bases de la théorie apprise en s’amusant vers 4-5 ans, la pratique d’un instrument est plus facile. Même pour les plus grands, l’apprentissage se fait avec des petites chansons souvent drôles et rythmée.

Chaque enfant répond à des styles d’enseignement différents qui lui donneront le goût d’apprendre.

LA MÉTHODE JOCELYNE LABERGE, 100 % QUÉBÉCOISE

Dans les années 70, cette professeure de musique a créé sa propre méthode d’apprentissage de la musique aux tout-petits. Elle l’a érigée en méthode globale, clés en main, que de nombreux professeurs utilisent encore aujourd’hui, notamment à l’École Vincent-d’Indy. Elle a même remporté du succès en France et dans d’autres provinces canadiennes.

Il s’agit d’une méthode progressive qui comprend une quarantaine de comptines faciles à mémoriser pour des enfants et qui sont toujours accompagnées de différents exercices de coloriage de notes, de pulsations à marquer avec le doigt, etc. Ces courtes chansons comprennent deux, puis trois notes, mais des figures rythmiques rapides : les deux croches apparaissent avant la blanche et, très vite, les enfants apprennent le quatre doubles deux croches.

« Jocelyne Laberge avait très bien compris la psychologie de l’enfant, explique Brigitte Lamontagne, qui a racheté et dirige une école de musique créée par Jocelyne Laberge à Saint-Jean-sur-Richelieu. Elle sait que les enfants aiment bouger, c’est pour cela qu’elle introduit rapidement des figures rapides. Et ça marche ! Les méthodes traditionnelles commencent par des figures de notes lentes comme la blanche, qui dure deux temps, ou la ronde, qui dure quatre temps, mais ce sont des rythmes plus ennuyeux pour les petits. »

Source : La Presse – Section Pause famille – Édition du 15 septembre 2014